Le 21 septembre 2015, le Journée de la Consommation et de la Concurrence s'est déroulée à la Philharmonie à Luxembourg.
Journée de la Consommation et de la Concurrence
Dans le cadre de la Présidence luxembourgeoise, le Ministère de l’Economie et le Conseil de la concurrence ont organisé la Journée de la Consommation et de la Concurrence, événement important, traditionnellement organisé par l'Etat membre assurant la présidence de l'Union européenne.
Sachant que la Commission Juncker a accordé la plus haute priorité à la création d’un marché numérique unique véritablement intégrée, la conférence s’est concentrée sur les priorités de cette stratégie pluriannuelle consistant à donner un meilleur accès aux services et biens numériques et ce tant pour les consommateurs que pour les entreprises. Les sujets de la conférence étaient à la croisée des questions de la politique des consommateurs et de la concurrence.
160 personnes du monde de la concurrence et des consommateurs s’étaient inscrites à la conférence. Parmi les orateurs figuraient des hauts représentants de la Commission européenne, du Parlement européen, des autorités de la concurrence et des administrations des États membres, du monde des affaires et des associations de consommateurs. Les différentes interventions et les deux tables rondes réunissant des experts luxembourgeois, européens et internationaux se consacraient aux sujets thèmes du « géo-blocage » et des plateformes de distribution numériques.
Si l’Internet a certainement accéléré l’érosion des frontières géographiques, permis la création de nombreuses jeunes entreprises innovantes qui ont su tirer parti de la baisse des coûts commerciaux induite par la vente en ligne, force est de constater que des barrières subsistent et que souvent les réseaux de distribution continuent de cloisonner le marché suivant les frontières nationales.
Du fait que des clauses de localisation empêchent le consommateur d’avoir une offre complète ou du fait que, sur les sites de comparaison des prix, certains produits ne sont pas importables au Luxembourg si le distributeur ne dispose pas de point de vente physique. Le commerce électronique pose de nouveaux problèmes aux autorités de concurrence et, pour les appréhender, elles doivent se résoudre à appliquer un cadre juridique qui, à l’occasion de sa création, ignorait la formidable révolution digitale.